Le respect des droits de l’homme au Sahara occidental

Appel lancé par la Conférence internationale tenue le 2 février 2013 au Palais de Luxembourg à Paris :

Le respect des droits de l’homme au Sahara occidental

 Depuis le retrait du colonisateur espagnol en 1975, le Sahara occidental est occupé par le Maroc. En toute illégalité, comme l’ont confirmé la Cour Internationale de Justice, les Nations Unies et l’Union Africaine. Aucun pays au monde ne reconnait la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental qui est considéré comme territoire non-autonome par les Nations Unies.

 Les négociations sous l’égide des Nations Unies, entre le Maroc et le Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui, n’ont toujours pas abouti en raison de la poursuite de la politique marocaine d’occupation du Sahara occidental et de refus d’appliquer le droit international.

En même temps, le gouvernement du Maroc poursuit sa politique de répression contre la population sahraouie, notamment depuis le démantèlement violent le 8 novembre 2010 du campement de Gdeim Izik (un camp installé pacifiquement par plus de 20.000 Sahraouis des territoires occupés et qui peut être considéré comme la première manifestation du ‘Printemps Arabe’). Les défenseurs sahraouis des droits de l’Homme sont particulièrement visés. 24 d’entre eux, détenus à la prison de Salé, sont poursuivis devant un tribunal militaire au mépris du droit international. Leur procès a déjà été renvoyé à trois reprises.

 En refusant d’appliquer les résolutions internationales pour le droit à l’autodétermination, le Royaume du Maroc se comporte en puissance coloniale et fait obstacle à la paix et à la stabilité dans la région du Maghreb.

Solidaires des peuples des pays arabes dans leurs combats pour la liberté, la dignité et la justice sociale, nous soutenons la lutte légitime du peuple sahraoui pour le droit inaliénable à l’autodétermination reconnu par les Nations Unies. Nous appelons les Nations Unies, les autorités européennes et les gouvernements des Etats membres de l’Union Européenne, principalement le gouvernement français, à mettre tout en œuvre pour obtenir :

· La tenue rapide du référendum d’autodétermination pour permettre au peuple sahraoui de décider librement de son avenir

· La libération de tous les prisonniers politiques sahraouis, l’arrêt de la répression et le respect des libertés fondamentales

· L’instauration d’un mécanisme international pour la surveillance du respect des droits de l’Homme au Sahara occidental

· L’arrêt de l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental, qui est illégale au regard du droit international.

 Il est temps que la question du Sahara occidental soit résolue et trouve une solution conforme au droit international fondée sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

 

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