LET US CONTINUE THE MOBILIZATION FOR MOUSSA TCHANGARI 2015-05-27

CAMPAIGN FOR THE LIBERATION OF MOUSSA TCHANGARI Friday 22 mai 2015

FREE MOUSSA TCHANGARI !

Moussa Tchangari, secretary general for Alternative Espaces Citoyens in Niamey (member of the International Council of World Social Forums) and member of the Board of the Foundation Frantz Fanon, has been arrested on Monday May, 18.
He is arbitrarily detained in Niamey by the Counter Terrorism Cell originating from the Ministry of Justice.

According to his lawyer, the casefile is empty. And yet he is accused of dealing with a terrorist venture by the Ministry of Interior and Public Security.No charge is yet filed against him.
He has not been allowed any visits since Monday.

The sole purpose of his arrest is to prevent him from denouncing the many human rights violations experienced by the displaced populations of the islands of Lake Chad – and to maintain a feeling of insecurity within the Nigerian population which allows the State to rule through a strategy of domination and fear.
We must rally to obtain his immediate release

Write. Send a fax. Call
President of the Republic of Niger, M. Issoufou Mahamadou : +227 20 72 24 72, Fax : + 227 20 73 34 30
Prime Minister, Brigi Rafini : Cabinet of the Prime Minister BP 893 Niamey, Niger : + 227 20 72 26 99, Fax : + 227 20 73 58 59
Minister of Justice, Marou Amadou : +227 08 00 11 11 Fax : +227 20 72 37 77
Minister of the Interior (Secretary of State), M. Massaoudou Hassoumi, Tel : +227 20 32 32 62, Fax : + 227 20 72 21 7
Niger Permanent Mission to the European Union, Fax : + 32 2 648 27 84
Niger Permanent Mission to United Nations, Geneva, 23 Avenue de France, 1202 Genève, Suisse. Tél : +41 22 979 24 50 – Fax : +41 22 979 24 51

CONTINUONS LA MOBILISATION POUR MOUSSA TCHANGARI

27 MAI 2015

CAMPAGNE POUR LA LIBÉRATION DE MOUSSA TCHANGARI

vendredi 22 mai 2015

LIBEREZ MOUSSA TCHANGARI !
Moussa Tchangari, membre d’Alternative Espaces Citoyens de Niamey et membre du Bureau de la Fondation Frantz Fanon, a été arrêté depuis lundi 18 mai.
Il est arbitrairement détenu à Niamey par la Cellule anti terroriste dépendant du Ministère de la Justice.
Selon son avocat, le dossier est vide. Pourtant, il est accusé, par le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, de relation avec une entreprise terroriste. Depuis lundi, il n’a pu recevoir aucune visite.

Son arrestation n’est là que pour l’empêcher de dénoncer les nombreuses violations des droits humains dont sont victimes les populations déplacées des îles du lac Tchad. Et pour maintenir dans la population nigérienne un sentiment d’insécurité qui permet de mettre en oeuvre une stratégie de domination et de peur.

Mobilisons nous pour obtenir sa libération immédiate 
Construisons ensemble une campagne de lettres et d’appels téléphoniques

Faxez. Téléphonez
Président de la République du Niger, M. Issoufou Mahamadou : +227 20 72 24 72, Fax : + 227 20 73 34 30
Premier Ministre, Brigi Rafini, , Cabinet du Premier Ministre BP 893 Niamey, Niger : + 227 20 72 26 99, Fax : + 227 20 73 58 59
Ministre de la Justice. Marou Amadou : +227 08 00 11 11Fax : +227 20 72 37 77
Ministre de l’Intérieur, M. Massaoudou Hassoumi, , Tél. :+227 20 32 32 62, Fax : + 227 20 72 21 7
Mission permanente du Niger auprès de l’Union européenne, Fax : + 32 2 648 27 84
Mission permanente du Niger auprès des Nations unies à Genève, 23 Avenue de France, 1202 Genève, Suisse. Tél : +41 22 979 24 50 – Fax : +41 22 979 24 51

27 mai 2015
Annonce du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique

Le 26 mai a annoncé, verbalement, au Parlement que l’état d’urgence était prolongé, précisant qu’il ne tolérerait pas aucune activité subversive d’AEC à Diffa. Il a ajouté que les membres d’AEC n’avaient qu’à délocaliser leurs activités dans d’autres régions du pays. Il a, par ailleurs, précisé que la situation à Diffa était maitrisée et engagé les uns et les autres à aller voir par eux-mêmes.

26 mai 2015
Perquisition au domicile et au bureau de Moussa Tchangari

Le 25 mai, le domicile de Moussa Tchangari, sis au Quartier Mariama ; a fait l »objet de perquisition par la brigade anti terroriste. La nuit aux environs de 22 heures, le bureau de Moussa à l’AEC a été aussi perquisitionné en sa présence et cela pendant une coupure d’électricité. Arimi et Tcherno, deux membres de l’AEC, étaient présents.

La police est repartie comme elle est venue, sans trouver ce qu’elle cherchait….

25 mai 2015
Dans le Monde Afrique, un article de Cyril Bensimon
http://abonnes.lemonde.fr/afrique/article/2015/05/25/au-niger-un-responsable-d-ong-arrete-apres-avoir-critique-la-lutte-contre-boko-haram_4640220_3212.html?fb_ref=Default

25 mai 2015
RFI, journal de 13:16:28

Niger : toujours le flou autour de l’arrestation d’un directeur d’ONG
Cela fait une semaine ce lundi que MoussaTchangari, le dirigeant de l’ONG  » Alternativeespace citoyens  » est en garde à vue à la Brigade anti-terroriste de Niamey….
/rfi/db/

dimanche 24 mai 2015

Détention arbitraire de Moussa Tchangari par la Police Nigérienne

D’après des sources sûres à Niamey, les conditions de détention de Moussa Tchangari se détériorent. Dans un premier temps les autorités ont refusé qu’il récupère les repas préparés par sa famille, depuis elles sont revenues sur cette décision inique. S’il a pu rencontrer son avocat deux fois, la visite de sa famille et de ses amis lui est toujours refusée.

Par ailleurs, les autorités font obstruction à la poursuite des activités de veille d’Alternative espace citoyen dans la région de Diffa en conditionnant travail à la délivrance d’une autorisation écrite du ministre de l’Intérieur. Ce qui constitue un glissement pernicieux vers un régime autoritaire.

23 mai 2015

Comité de Suivi du FSMaghreb

Pour la libération immédiate et inconditionnelle de notre camarade et militant Moussa Tchangari
Nous, dynamiques maghrébines, réunis en comité de suivi du Forum Social Maghrébin, le 22 et 23 mai 2015 à Casablanca, dénonçons avec force l’arrestation de l’activiste des droits humains nigérien Moussa Tchangari, secrétaire général de l’AEC le 18 mai dernier.

Cette arrestation survient après la publication d’un rapport sur la proclamation de l’état d’urgence dans la région de Diffa et le déplacement forcé des habitants des iles nigériennes du lac Tchad.
En effet, Tchangari dénonçait les violations des droits de ‘homme commises par le gouvernement nigérien dans le cadre de cette opération où des dizaines de milliers d’habitants ont été expulsés dans des conditions inhumaines et sans aucun soutien de l’État sous prétexte qu’ils nuisaient aux opérations de l’armée nigérienne contre Boko Haram.

Nous pensons que cette arrestation vise essentiellement à sanctionner des activités pacifiques menées par les défenseurs des droits humains au Niger.

Pour cela, nous rejoignions les appels lancés par les différentes organisations internationales des droits humains pour demander la libération immédiate et inconditionnelle de l’activiste des droits humains. Moussa Tchangari, car la lutte contre les terroristes de Boko Haram ne doit pas être instrumentalisée pour justifier toutes sortes d’exactions.

Comité de suivi FSMAGHREB

22 mai 2015

Communiqué de presse conjoint

Nous exigeons la libération immédiate et sans condition de Moussa Tchangari
Moussa Tchangari, Secrétaire Général d’Alternative Espaces Citoyens Niger (AEC), a été arrêté lundi 18 mai 2015 aux environs de 13 heures par les services de la cellule anti-terroriste de la police de Niamey alors qu’il apportait de la nourriture aux chefs de villages de la région de Diffa qui y étaient détenus. Il est détenu arbitrairement et interrogé depuis par la cellule anti-terroriste, sans possibilité d’accès de la part de ses proches et de sa famille, alors que les raisons de son interpellation demeurent vagues.

Cette arrestation survient quelques jours après la publication par AEC de rapports de veille citoyenne sur la situation humanitaire et des droits humains dans la région de Diffa, déclarée en état d’urgence depuis février 2015 suite aux exactions de Boko Haram et l’intervention de l’armée nigérienne. Alternative Espaces Citoyens y dénonçait les conditions de déplacement des populations résidant sur les îles du lac Tchad.

AEC s’engage pour les droits humains depuis de nombreuses années, et ce, malgré les pressions récurrentes du gouvernement nigérien. La lutte anti-terroriste menée par le Niger ne peut se faire au détriment des populations de la région concernée et des défenseurs des droits humains, tels que l’association Alternative Espaces Citoyens.

Nos organisations apportent donc leur soutien à Moussa Tchangari, à sa famille, à ses proches, et à Alternative Espaces Citoyens. Nous demandons donc aux autorités nigériennes la libération immédiate de Moussa Tchangari et le respect strict des libertés fondamentales y compris dans le cadre de la légitime lutte contre le terrorisme, en particulier concernant les défenseurs des droits humains et des journalistes dans le cadre de leurs activités.

Les associations signataires :
ACAT (France), AME (Mali), Association Mauritanienne des Droits de l’Homme-AMDH (Mauritanie), ANDDH (Niger),ARACEM (Mali), Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme (France),Brot Für Die Welt (Allemagne),CCFD Terre Solidaire (France),CNCD 11.11.11. (Belgique),CRID (France),FIDH (international),Fondation Frantz Fanon, FTDES (Tunisie),Réseau IPAM (France),La Cimade (France),La Fondation France Libertés – Danielle Mitterrand (France),Medico International (Allemagne),Rencontre et Développement CCSA Alger (Algérie),RADDH (Algérie),REMIDEV (Sénégal)

mercredi 20 mai 2015

Déclaration de la Société Civile Nigérienne

La société civile nigérienne exige la libération de Moussa Tchangari et s’insurge contre la dérive autoritaire du régime
Réunis en séance extraordinaire ce Mardi 19 Mai 2015, autour de l’arrestation du camarade Moussa Tchangari, secrétaire général de l’association Alternative Espaces, Nous, citoyennes et citoyens, acteurs et organisations de la société civile nigérienne, faisons la déclaration dont la teneur suit :
– Apprenant l’arrestation du camarade Moussa Tchangari par la brigade anti-terroriste où il est actuellement gardé depuis lundi 18 Mai 2015 aux environs de 13 heures ; cette arrestation est intervenue dans les locaux de la cellule anti-terroriste alors qu’il est parti rendre visite et apporter la nourriture aux chefs de villages de la région de Diffa arrêtés pour raison, apprend-t-on, de « refus de collaborer ».

– Considérant qu’au stade actuel aucun motif n’est encore avancé pour justifier l’arrestation de notre camarade, fervent défenseur des droits humains ;

– Notant par ailleurs que cette arrestation intervient seulement quelques jours après la publication des rapports de veille citoyenne sur la situation des droits humains et humanitaires en cette période de crises humanitaires sécuritaires en cours dans la région de Diffa ; région soumise, comme vous le savez, à l’épreuve d’état d’urgence depuis Février 2015 consécutivement aux attaques de Boko Haram en territoire nigérien ;

– Considérant que ces rapports ont particulièrement mis en relief des cas de violations flagrantes des droits humains fondamentaux nés de multiples mesures impopulaires prises tant par le gouvernement de la VIIème République et le gouverneur de la région qui les applique avec de très rares zèle et cynisme, indignes de temps moderne ; les plus emblématiques de ces mesures aveugles et de type hitlérien, ont pour nom, rappelons-le, l’expulsion musclée d’une centaine de milliers de nos compatriotes contraints quitter les iles et villages du lac, laissant ainsi dernière eux non seulement leur histoire mais aussi leurs biens à la merci du Boko Haram ravitaillé de ce fait par le gouvernement qui prétend les combattre ; expulsion venant s’ajouter aux multiples interdictions de vente de poivron et poisson et bien d’autres mesures, les unes aussi plus révoltantes que les autres ; surtout qu’elles sont prises avec le consentement d’un président de la république ayant prêté serment sur le livre saint de sa confession, en l’occurrence le coran « de respecter et faire respecter la dignité humaine, de ne jamais trahir ou travestir les aspirations du peuple. » quelle félonie !

– Constatant par ailleurs que l’attitude du gouvernement se caractérise par un recours de plus sauvage de la force brute, de l’intimidation, de la violence et de la terreur contre les paisibles citoyens, notoirement incapable qu’il est d’apporter des réponses idoines aux attentes légitimes du peuple souverain ; en vérité tous ces agissements ne sont que des manœuvres cyniques visant à cacher son échec lamentable et criminel de bout en bout.

– Rappelant aux princes du pouvoir que le temps de la dictature, pensée unique et assimilée est définitivement et irréversiblement révolu ;
Au regard de tout ce qui précède, Nous, citoyennes et citoyens, acteurs et organisations de la société civile nigérienne :
1. Exigeons la libération sans condition et sans délai du camarade Moussa Tchangari et toutes les personnes arbitrairement arrêtés, notamment les pauvres chefs de village ;
2. Condamnons la tendance démocraticide du moribond gouvernement de VIIème la république ;
3. Réitérons la nécessité de lever immédiatement les mesures d’interdiction de poivron, de poisson et d’expulsion des habitants des iles du lit lac ;

4. Lançon un appel vibrant à l’ensemble des citoyens nigériens en général et les organisations de la société civile en particulier à une mobilisation générale pour stopper net la dérive autoritaire de ce gouvernent moribond et notoirement incapable.

http://www.actuniger.com/societe/10088-declaration-de-presse-la-societe-civile-exige-la-liberation-de-moussa-tchangari-et-s-insurge-contre-la-derive-autoritaire-du-regime.html

20 mai
2015
RFI, journal de 9 :43 :59
Niger : inquiétude après l’arrestation d’un membre de la société civile 
Au Niger, MoussaTchangari, le secrétaire général d’Alternative espaces citoyens, est toujours entendu à la brigade antiterroriste à Niamey…. Amnesty International Gaëtan Mootoo,
/rfi/db/

20 mai 2015
Lettre de l’Association Internationale des Techniciens, Experts et Chercheurs (AITEC) à l’Ambassadeur du Niger à Paris

Monsieur l’Ambassadeur, votre Excellence,
Nous apprenons l’arrestation de notre collège et partenaire Moussa Tchangari, Secrétaire général d’Alternatives Espace Citoyen.

Moussa Tchangari est un acteur de la société civile nigérienne très respecté en France, avec lequel nous entretenons des relations de collaboration et de partenariat de très longue date autour de projets de solidarité liés à la souveraineté alimentaire du Niger, la liberté d’expression et les droits humains de tous les Nigériens et Nigériennes.

Son travail et son engagement honorent à notre sens votre pays, et ne sauraient représenter une menace, quand bien même il met sa notoriété internationale à profit pour remettre en question la politique de lutte contre le terrorisme conduite par votre gouvernement et appeler au respect des droits fondamentaux des suspects ou condamnés dans le cadre de sa mise en oeuvre. La lutte contre la violence et la terreur ne s’enrichit jamais du harcèlement et de l’incarcération des citoyens qui s’engagent pour les droits humains et pour la paix.

Pour toutes ses raisons, nous appelons instamment le gouvernement nigérien, de concert avec tous nos alliés et collègues qui travaillent avec lui en France, à libérer immédiatement Moussa Tchangari.
Nous informerons dès à présent ONG et medias français de son emprisonnement, et mettrons en œuvre toutes les actions d’information et de mobilisation citoyenne nécessaires à son retour à la liberté.

Par avance nous vous remercions de votre attention, et vous adressons nos plus respectueuses salutations.

20 mai 2015
FIDH
https://www.fidh.org/La-Federation-internationale-des-ligues-des-droits-de-l-homme/afrique/niger/niger-arrestation-et-detention-de-m-moussa-tchangari
19 mai 2015, 19:09 UTC

Amnesty International

Le Niger doit immédiatement libérer un défenseur des droits humains arrêté à la suite de ses prises de position sur l’inculpation de six chefs de villages pour « refus de collaborer » avec les autorités dans le cadre de la lutte contre Boko Haram, a déclaré Amnesty International aujourd’hui.
Moussa Tchangari, secrétaire général de l’organisation de défense des droits humains, Alternatives Espaces Citoyennes (AEC), a été arrêté lundi 18 mai par des éléments de la brigade anti-terroriste de Niamey. Il rendait visite aux chefs de villages qui y étaient détenus depuis vendredi.
Des attaques menées par Boko Haram ont créé une instabilité dans la région de Diffa, au sud-est du Niger. Des éléments de Boko Haram avaient, le mois dernier, attaqué une île située sur le lac Tchad faisant de nombreux morts dont des civils et des militaires. La situation avait poussé le gouvernement à évacuer les populations des îles situées le long du lac. L’organisation AEC a publié deux rapports sur les allégations d’attaques contre des civils durant la période d’évacuation.
La lutte contre Boko Haram et les exigences de sécurité nationale ne doivent pas constituer un prétexte pour mener des arrestations qui ne sont pas fondées sur une base légale solide et sur le respect des droits humains. Les arrestations arbitraires et la détention sans inculpation ne doivent pas être l’arme qui réduit au silence ceux qui exercent pacifiquement leur droit à la liberté d’expression.

Gaëtan Mootoo, chercheur d’Amnesty International pour l’Afrique occidentale et centrale
« Le droit à la liberté d’expression est un droit individuel fondamental et le fait de se prononcer sur les accusations contre ces six chefs de villages ne doit pas conduire à une arrestation d’un individu. Les autorités nigériennes doivent immédiatement libérer Moussa Tchangari ».

Selon des informations recueillies par Amnesty International, Moussa Tchangari n’a pas encore été inculpé mais est actuellement détenu dans les locaux de la brigade anti-terroriste.

Le gouverneur de Diffa avait décrété l’état d’urgence et interdit la circulation jour et nuit des véhicules à deux roues. Une mesure qui a empêché les populations de se déplacer et certains agriculteurs d’exporter leurs produits vers les marchés de l’intérieur du pays, selon les informations recueillies par Amnesty International.

L’organisation AEC a reproché aux autorités nigériennes d’avoir pris des mesures préjudiciables aux populations en violation des dispositions du Pacte international des droits civils et politiques (PIDCP).

Amnesty International appelle les autorités du Niger à protéger les populations civiles déplacées des îles du lac Tchad et à prendre toutes les dispositions nécessaires pour leur accueil et leur réinstallation dans des conditions dignes et sans aucune violation de leurs droits fondamentaux.

mardi 19 mai 2015
FONDATION FRANTZ FANON

Liberté immédiate pour notre frère Moussa Tchangari !

Notre frère Moussa Tchangari, secrétaire-général d’Alternative Espace Citoyen et membre du Bureau de la Fondation Frantz Fanon a été arrêté lundi dans l’après-midi par la cellule anti-terroriste des Forces de Sécurité nigériennes (FDS) alors qu’accompagné de deux autres personnes il apportait des vivres aux six chefs de villages de Diffa, retenus dans les locaux de la cellule antiterroriste. Ces responsables locaux ont été interpellés vendredi dernier pour refus de collaboration avec les FDS, dans leur lutte contre Boko Haram.

Aucune explication n’est fournie sur les raisons de son arrestation mais notre frère Moussa Tchangari s’est exprimé à plusieurs reprises sur les conditions de mise en œuvre de l’état d’urgence dans la région de Diffa et les conséquences pour les populations de la localité expulsées sans ménagement et abandonnées à leur sort. Sa dernière intervention a eu lieu peu avant son interpellation sur les ondes de RFI. Moussa Tchangari avait réitéré sa condamnation des excès et des dérives dans l’application de l’état d’urgence à Diffa, il a notamment dénoncé les conditions de détention des six chefs traditionnels arbitrairement retenus dans les locaux de la cellule anti-terroriste.

Cette arrestation est inacceptable à tous égards. La lutte contre le terrorisme n’a aucun sens, et est vouée à l’échec, si elle se fonde sur de tels expédients, sur l’embastillement de militants pacifiques et d’acteurs de la société civile.
La Fondation Frantz Fanon tient pour responsables les autorités de Niamey quant à l’état de santé de Moussa Tchangari.

La Fondation Frantz Fanon suit avec une attention particulière cette affaire qui touche l’un de ses membres et n’hésitera pas à faire appel à toutes ses ressources pour qu’il soit mis un terme immédiat à cet arbitraire.

La Fondation Frantz Fanon, se joint à tous les amis de Moussa Tchangari, à toutes les associations et aux réseaux militants à travers le monde pour exiger sa libération immédiate et inconditionnelle.
Lien pour l’interview de Moussa Tchangari :
http://www.rfi.fr/afrique/20150510-evacuation-habitants-iles-lac-tchad-rapport-accable-autorites-niger-boko-haram-expulsion/
18 mai 2015
RFI, journal de 20 :26 :37

Journal en français facile du 18/05/2015 – 20h00 – 20h10 TU 
Au Niger,
l’activiste MoussaTchangari est entendu dans les locaux du service central de la lutte anti terroriste…. MoussaTchangari a récemment produit un rapport sur
/rfi/db/|C20942B1-3AF3-410B-AF02-4194EBF4F292

Liens Revue de Presse 
http://www.dailystar.com.lb/News/World/2015/May-20/298701-niger-journalist-arrested-for-collaborating-with-boko-haram.ashx
http://www.vanguardngr.com/2015/05/niger-journalist-arrested-for-collaborating-with-boko-haram/


10 mai 2015

RFI, journal de 22 :55 :21

Evacuation du lac Tchad : le rapport qui accable le Niger 
MoussaTchangari, secrétaire général de l’association Alternative espaces citoyens, auteur du rapport sur le déplacement forcé des habitants des îles nigériennes du lac Tchad :…

/rfi/db/

SITUATION A DIFFA
3 mai 2015

Communiqué de presse

Situation humanitaire dans la région de Diffa

Depuis le 10 février 2015, la région de Diffa vit sous le régime de l’état d’urgence décrété par le gouvernement à la suite des attaques meurtrières menées par des éléments de la secte Boko-Haram à Bosso et dans la ville de Diffa. En application de la loi N°98 portant réglementation de l’état d’urgence, les autorités régionales ont pris toute une série de mesures administratives, dont les plus emblématiques portent notamment sur :
- l’interdiction de circulation des motos de jour comme de nuit sur l’ensemble du territoire de la région de Diffa ;
- l’interdiction formelle de l’exportation vers les marchés nigérians du poivron et du poisson produits localement ;
- le rationnement, voire l’interdiction, de vente des hydrocarbures dans les bidons et autres récipients de fortune ;
- l’immobilisation de tous les véhicules et camions de transport portant immatriculation du Nigéria.

Aujourd’hui, près de deux (2) mois après la proclamation de l’état d’urgence dans la région de Diffa, force est de constater que ces mesures sont très loin de produire les effets escomptés ; bien au contraire, la situation sécuritaire s’est considérablement détériorée avec une recrudescence des attaques meurtrières de la secte Boko-Haram, dont la dernière, perpétrée le 25 avril 2015 sur l’ile de Karamga, a fait 46 soldats et 28 civils morts, 32 soldats disparus et 9 soldats blessés, selon un bilan officiel provisoire.

En réaction à cette dernière attaque, la plus meurtrière jamais enregistrée au Niger contre les forces de défense et de sécurité, les autorités ont pris la lourde et grave décision de sommer tous les habitants des îles du lac Tchad d’évacuer les lieux avant la date fatidique du lundi 4 mai 2015 à 18 heures. Cette décision, prise sans aucune concertation avec les acteurs locaux, a été annoncée par voie de communiqué à la radio ; elle a provoqué une véritable psychose au sein des populations civiles vivant dans le lit du lac Tchad.

Depuis trois (3) jours, des milliers de personnes, hommes, femmes, enfants et vieillards, sont en train d’affluer vers d’autres localités, notamment celle de N’guigmi où les plus chanceux arrivent exténués, affamés, assoiffés et totalement désespérés, après avoir marché parfois sur plus de 50 kilomètres, laissant derrière eux tous leurs biens : cheptel, champs, marchandises, pirogues, motopompes, stocks de vivres et de poisson, etc. Et ce, à la grande satisfaction des éléments de Boko-Haram, qui en profitent allègrement pour se ravitailler. Les rescapés arrivés à N’guigmi affirment que plusieurs personnes sont mortes de soif et de faim pendant le trajet.

Selon les témoignages recueillis par les représentants d’Alternative Espaces Citoyens sur le terrain, aucun dispositif n’a été mis en place pour l’évacuation, l’accueil, l’installation et l’accompagnement des populations sommées de déguerpir les 74 iles et 116 villages du lit du lac Tchad. Au contraire, des obstacles sont dressés pour empêcher même aux transporteurs d’aller au-delà de certains endroits pour assurer le transport des personnes fuyant la zone. Les témoins affirment que les personnes fuyant le lit du lac Tchad ne bénéficient jusqu’ici que du secours de la population locale, qui essaye de s’organiser pour leur acheminer de l’eau tout au long de leur parcours, et quelque fois pour les accueillir et leur offrir un repas.

Les autorités locales de N’guigmi, qui est le principal lieu d’affluence des populations expulsées du lit du lac Tchad, n’ont aucun moyen de faire face à la situation ; elles sont totalement désemparées devant l’ampleur du flux de personnes cherchant refuge dans leurs localités.

Au regard de la gravité de cette situation, Alternative Espaces Citoyens tient à attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale, du gouvernement et des autorités régionales sur les faits suivants :

1-Les mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence n’ont pas démontré leur efficacité sur le plan du renforcement de la sécurité ; elles ont plutôt contribué à dégrader la situation économique et sociale des populations de la région. Le maintien de ces mesures aura des effets particulièrement dévastateurs sur la sécurité alimentaire des populations et ne fera que renforcer le sentiment d’abandon qu’elles éprouvent déjà.

2-Les îles du lac Tchad dont l’évacuation a été ordonnée par le gouvernement, abritent environ 60 000 personnes ressortissants des différentes régions du Niger et des pays de la sous-région ouest-africaine et d’Afrique centrale ; elles constituent le poumon économique de toute la région de Diffa, qui risque d’être durablement affectée par cette mesure dont on ne sait pas encore combien de temps elle va durer.

3-L’ordre d’évacuation des îles et villages du lit du lac Tchad équivaut, eu égard à la façon dont il est mis en œuvre, à une mesure d’expulsion forcée des populations, contraire aux dispositions des instruments juridiques internationaux. Cette mesure porte un sérieux coup aux activités économiques des populations, à savoir l’agriculture, l’élevage et la pêche ; elle pourrait anéantir les capacités de ces populations à subvenir à leurs besoins et à résister à des chocs futurs.

4-Les mesures prises par les autorités dans le cadre de l’état d’urgence sont très préjudiciables aux populations et violent les dispositions du Pacte international relatif aux droits sociaux, économiques et culturels, qui fait obligation à tous les états signataires de « s’abstenir de prendre des mesures qui aient pour effet de priver quiconque de l’accès à une nourriture suffisante, à la santé et à l’éducation ».

En conclusion, Alternative Espaces Citoyens invite les autorités nigériennes à prendre urgemment toutes les dispositions utiles afin de mettre en place un dispositif d’évacuation, d’accueil, d’installation et d’accompagnement des populations fuyant les îles et villages du lit du lac Tchad. Elle invite également les autorités nigériennes à veiller à ce que l’état d’urgence ne donne pas lieu à des violations des droits humains.

Lire les rapports sur la situation à Diffa

[1
[]http://www.alternativeniger.net/deplacement-force-des-populations-des-iles-du-lac-tchad-au-niger/->]http://www.alternativeniger.net/deplacement-force-des-populations-des-iles-du-lac-tchad-au-niger/]

[2]
http://www.alternativeniger.net/deplacement-force-des-populations-des-iles-du-lac-tchad-au-niger/

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